Marcel Boillat / S.P.I.T.

SFM Open Screen à l’Assemblée Générale du MDMA

Dans le cadre de la IVe Assemblée Générale ordinaire du Mouvement Delémontain pour la Musique et les Arts (MDMA), qui se tiendra ce samedi 21 juillet 2018 à la ferme des Vies à Develier dans le Jura suisse, nous avions prévu d’organiser un « Open Screen », voire également un « Ears Open », s’inspirant humblement du renommé Open Screen du cinéma Nova à Bruxelles et a pour intention de donner la possibilité à n’importe quelle personne intéressée, indépendemment de ses qualifications, de présenter ses créations au public, sans aucune condition ni censure, et avec une seule règle, celle de la durée.

Pour des raisons de météo et d’organisation, cet évènement doit malheureusement être reporté à une date ultérieure.

En attendant, nos amis MC Hymer Ducato et Polux Richard nous parleront de deux documentaires qui leur tiennent à cœur :

LE TERRORISTE SUISSE (Suisse, 1987) 60′
Christian Moser et Christian Iseli

20 ans après son évasion du pénitencier de Crêtelongue du Valais, Marcel Boillat revient pour la première fois en Suisse. Il revient non seulement parce que les délits commis à l’époque dans le cadre du FLJ (Front de Libération Jurassien) sont prescrits, mais également pour participer à la 40e Fête du Peuple Jurassien. Il veut prononcer un discours sur la tribune de Delemont et appeler à la réunification du Jura. Chez lui, en Espagne, où il vit dans un entourage paisible, il conserve ses archives. Au grenier, les coupures de journaux s’entassent dans de vieilles valises, témoignent des actes commis en tant qu’activiste du FLJ à l’époque où il était considéré comme « terroriste » ou « Guillaume Tell » du Jura. Sur les lieux des attentats d’autrefois au Jura, Marcel Boillat explique ses actions d’il y a 25 ans, tout en affirmant qu’à l’époque il n’y avait pas d’autres solutions que de recourir à la violence (…). Une réponse à la violence et à l’injustice de la part des autorités de Berne.

S.P.I.T. SQUEEGEE PUNKS IN TRAFFIC (Canada, 2001) – 80′
Daniel Cross

S.P.I.T. nous plonge dans l’univers de la rue, guidé par le regard de Roach. Jeune, rebelle et arrogant, Roach vit dans la rue depuis l’âge de 14 ans. Au cours du tournage, Daniel Cross lui prête une caméra pour documenter son monde. Les images sont explosives car il y a une guerre contre les squeegees. S.P.I.T. porte la voix des jeunes de la rue, une voie alternative. La RoachCam se positionne de l’autre coté de la barrière: dans les immeubles abandonnés, dans la rue au milieu des automobiles. Le spectateur est confronté à la réalité de Roach et de ses amis, le ventre vide dans les rues d’un pays prospère, considérés en ennemis.

S.P.I.T. brise la glace entre eux et nous. La caméra de Roach frappe avec force. Celle de Daniel Cross documente l’impact en captant les réflexions et le parcours des personnages.

S.P.I.T. est le fruit d’une collaboration inspirée du mouvement punk. Deadly Pale, Locos et d’autres groupes punks ont apporté une émotion viscérale à la bande sonore. L’artiste Rick Trembles y dessine une séquence animée apocalyptique évoquant l’imaginaire de Roach. Une effervescence rebelle mène ce film.

À propos des squeegees : https://www.erudit.org/fr/revues/crimino/2003-v36-n2-crimino701/007868ar/